
Rapport annuel
2018
NOS ENGAGEMENTS :
PREMIER BILAN
A son adhésion, chaque membre s’engage à fournir les indicateurs de suivi des actions concrètes qu’il mène en vue d’améliorer la durabilité de l’alimentation des animaux d’élevage. Ces indicateurs sont collectés annuellement par le secrétariat de Duralim.
En tant que centre de ressources, Duralim a donc vocation à partager les résultats compilés de ce reporting annuel, et ainsi à montrer l’engagement partagé d’un bout à l’autre de la filière. Les indicateurs présentés ici ne sont qu’un aperçu de la diversité des actions individuelles, à découvrir plus en détail via les fiches « Mes actions » des membres.
Axes de valorisation
Axes de progrès
1 Qualité et sécurité sanitaire des aliments
L’approvisionnement en matières premières est aujourd’hui un enjeu fort pour l’alimentation des animaux d’élevage. Les acteurs de l’amont, producteurs de matières premières et fabricants d’aliments, sont mobilisés pour assurer la qualité et la sécurité sanitaire des aliments produits.

93%des membres du collège Alimentation Animale de Duralim sont engagés dans la démarche de certification Oqualim. La certification Oqualim des entreprises de nutrition animale permet de prévenir de potentielles crises sanitaires via des plans de contrôles mutualisés, de renforcer les démarches qualité et de soutenir l’innovation des filières.
CSA-GTPPlus de 80% des coopératives et négoces de matières premières sont certifiés CSA-GTP.
La certification CSA-GTP garantit les bonnes pratiques des opérateurs, dont l'hygiène et la traçabilité des produits, pour les activités de collecte, stockage et expédition de matières premières.
Coop de France Pôle Animal souhaite, à travers cet engagement sur la Charte DURALIM, mieux faire connaître les actions collectives entreprises par nos filières animales. La promotion des outils OQUALIM pour la sécurité des aliments pour animaux auprès des adhérents de Coop de France Pôle Animal en fait partie.
2 Bonnes pratiques professionnelles et exigences réglementaires
Les acteurs de la plateforme Duralim soutiennent, à leur échelle, les bonnes pratiques professionnelles agronomiques et d’élevage en travaillant pour garantir aux animaux une alimentation saine, équilibrée et suivie. L’importance des bonnes pratiques professionnelles est incontestable pour assurer la qualité des produits animaux commercialisés et renforcer la confiance des consommateurs dans l’agriculture.
Les membres de Duralim sont donc nombreux à s’impliquer pour valoriser le savoir-faire des acteurs agricoles français :
- Application de chartes de qualité physique et sanitaire des matières premières.
- Adhésion aux bonnes pratiques agronomiques pour la culture et la récolte des matières premières.
- Soutien à l’agriculture durable (agroécologie, agriculture biologique, agriculture raisonnée…).
- Application des chartes des bonnes pratiques d’élevage.
Nous nous sommes impliqués dans la création d'Hypérion, l'observatoire de la qualité sanitaire des céréales et produits céréaliers, dont les meuniers sont de grands contributeurs. Cette démarche analytique est complétée par la révision de notre Guide de Bonnes Pratiques d'Hygiène en 2015, dont une partie est consacrée aux issues de meunerie, afin de garantir la qualité sanitaire des produits destinés à la nutrition animale.
3Priorité à l’origine France pour l’alimentation des animaux d’élevage
Grâce à la richesse agricole de la France, les fabricants d’aliments peuvent s’approvisionner majoritairement en matières premières d’origine française. Leur implantation, au plus près des zones de productions végétales, facilite ces approvisionnements.
Si les fabricants privilégient l’origine France autant que possible, certaines matières premières nécessitent d’être importées car la production française ne couvre pas la totalité des besoins des élevages français.
Dans un souci de précision, les membres de Duralim ont souhaité suivre deux indicateurs :
- La part de matières premières françaises utilisées en alimentation animale à partir de graines françaises (exemple : graines de tournesol cultivées en France et triturées en France).
- La part de matières premières françaises utilisées en alimentation animale à partir de graines importées transformées en France (exemple : graines de tournesol importées puis triturées en France).
Origines des matières premières utilisées en alimentation animale
9 répondants- Matières premières françaises
- dont graine cultivée en France et transformée en France
- dont graine importée puis transformée en France
- Matières premières importées
Les informations disponibles à ce jour sur l’origine des matières premières transformées sont à affiner : c’est une des missions de la plateforme. Cela permettra à un plus grand nombre de renseigner cet indicateur.
L’essentiel de nos céréales est acheté au sein de la coopérative avec une collecte locale. […] Il y a un réel travail de synergie entre les activités collecte et nutrition animale.
4 Optimisation des ressources
Premier débouché des coproduits français, l’alimentation animale valorise 76% du gisement : elle lutte ainsi activement contre le gaspillage alimentaire et se place au cœur des enjeux de développement durable et d’économie circulaire. Les principaux coproduits proviennent du secteur oléagineux (tourteaux de colza, soja, tournesol), de la sucrerie (pulpe de betterave) et de la filière céréalière (sons, remoulages, drêches d’éthanolerie, coproduits d’amidonnerie, etc.).
Part des coproduits utilisés
en alimentation animale
Le tourteau de soja pouvant être considéré ou non comme un coproduit, la part de coproduits sur le total du panier de matières premières utilisées par les fabricants d’aliments est calculée avec et sans tourteau de soja.
- Moyenne des membres de Duralim (10 répondants)
- Moyenne française (Source : Enquête Co-produits 2018, Réséda)
Nor-Feed, acteur responsable de l’alimentation animale depuis 2003, s’engage, à travers la démarche Duralim, à pérenniser des actions en faveur de la durabilité de l’alimentation animale, […] et favorise l’utilisation d’ingrédients issus de co-produits.
5Des produits animaux français
83%des membres du collège Transformation et Distribution se sont engagés dans la valorisation des produits animaux français.
Chez Carrefour, nous nous engageons pour l’origine France de nos produits frais non transformés (œuf, lait, viandes fraîches).
6 Conditions de production des matières premières
L’identification de l’origine des matières premières utilisées en alimentation animale est une première étape dans l’amélioration des connaissances relatives à leurs conditions de production.
Le reporting sur l’exercice 2017 permet de tirer plusieurs enseignements :
- Les céréales (blé, maïs, orge, triticale) utilisées sont majoritairement d’origine française (base : 5 répondants) ;
- La diversité des origines pour les tourteaux d’oléo-protéagineux est plus importante.
Répartition des origines pour chaque catégorie de tourteaux d’oléo-protéagineux
Les origines des matières premières importées sont variables selon la matière concernée :
- Tourteau de colza : Allemagne, Belgique, Mer Noire, Canada, Espagne, Australie
- Tourteau de tournesol : Ukraine, Belgique, Pays-Bas, Allemagne
- Tourteau de soja : Brésil, Etats-Unis, Argentine
- Tourteau de palmiste : Malaisie
Notons que certains de ces pays jouent le rôle de plateforme par laquelle transitent des tourteaux en provenance d’autres pays d’importation. L’information de l’origine réelle de la matières première n’est pas toujours communiquée à l’utilisateur final.
Duralim s’engage, pour les reportings futurs, à affiner cet indicateur afin d’optimiser le taux de réponses.
7Protéines végétales durables
Des apports adaptés en protéines végétales sont essentiels pour une alimentation efficace des animaux d’élevage. Le critère « durabilité » des matières premières riches en protéines est travaillé par de nombreux acteurs de l’amont.
Les producteurs et fournisseurs de matières premières s’engagent pour améliorer la disponibilité en protéines végétales durables : développement de la filière soja française, soutien à l’autonomie protéique de la France, importation de matières premières durables (certification RSPO, lignes directrices « soja responsable » de la FEFAC…). Ces engagements permettent de mettre à disposition du secteur de l’alimentation animale une offre variée de matières premières durables riches en protéines.
Côté alimentation animale, les fabricants d’aliments s’appuient sur cette diversité et ont recours à plusieurs schémas :
- importations de matières premières sous crédits « durabilité » (RTRS, RSPO…).
- priorisation pour des approvisionnements locaux, d’origine française.
- utilisation de matières premières issues de l’agriculture biologique.
Nous favorisons les approvisionnements en soja compatibles avec les lignes directrices établies par la FEFAC.
8Connaissance de l’empreinte environnementale
Le secteur de l’alimentation animale souhaite réduire sa contribution à l’impact environnemental des produits animaux. Il se dote donc actuellement d’outils performants pour évaluer son impact environnemental.
Le guide méthodologique « Feed-PEFCR1 », publié en avril 2018, fournit un appui technique pour la conduite d’études d’impact environnemental pour la fabrication d’aliments composés. Ce référentiel permet d’harmoniser au niveau européen la méthodologie à appliquer.
En complément, la base de données et l’outil de calcul du Global Feed LCA Institute (GFLI) fournissent une solution concrète pour mener des études d’impact environnemental, compatibles avec la méthodologie développée dans le Feed-PEFCR.
Au sein de la plateforme Duralim, la mise en place d’analyses de cycle de vie est en cours tant chez les acteurs de l’amont qu’au sein des structures de l’aval. L’origine et les modes de production des matières premières, l’utilisation des ressources et les techniques d’élevage sont autant de critères sur lesquels les membres de Duralim travaillent pour limiter l’impact des productions animales sur l’environnement.
Coop de France Nutrition Animale, le SNIA et l’AFCA-CIAL, signataires de Duralim, réalisent actuellement une étude pour mieux cerner l’utilisation actuelle et future des analyses de cycle de vie par le secteur de l’alimentation animale.
1 Feed Product Environmental Footprint Category Rules.
Spécialisé en nutrition et santé animales, le Groupe CCPA a pour vocation de contribuer à l’amélioration de la compétitivité de ses clients et des acteurs des filières animales, tout en répondant aux attentes sociétales liées à la planète, aux hommes et aux animaux. L’entreprise intègre dans ses travaux la réduction des impacts environnementaux des élevages.
9Développement de l’agriculture de précision et des solutions de bio-contrôle
Une réduction de l’impact sur l’environnement trouve appui notamment sur les solutions développées via l’agriculture de précision et le bio-contrôle.
Cet enjeu est pris en main par les membres du Collège « Production et Commercialisation de matières premières » de Duralim pour apporter des solutions pratiques aux agriculteurs et fournir l’alimentation animale avec des matières premières cultivées de façon durable.

Les producteurs et collecteurs sont fortement impliqués dans le réseau FERME DEPHY, qui rassemble plus de 3 000 exploitations agricoles engagées dans une démarche volontaire de réduction de l’usage de pesticides.
Au sein du collège « Alimentation animale », les membres de Duralim œuvrent à améliorer l’efficience de l’alimentation des animaux en mettant en place des outils d’aide à la décision pour optimiser la composition nutritionnelle des aliments composés. Ces optimisations permettent de répondre le plus précisément possible aux besoins nutritionnels des animaux et ainsi économiser une part des quantités d’aliments données aux animaux.
Axéréal souhaite développer les solutions de biocontrôle. Elles sont malheureusement encore peu nombreuses sur les grandes cultures. Néanmoins, nous nous sommes investis dans des réseaux d’échanges, nous menons également des tests sur des solutions de biocontrôle. Par ailleurs, la recherche doit nous accompagner sur l’identification de solutions.